Guinguette & mignardises - samedi 15 mars
- zone Centre-Est
- 25 mars
- 2 min de lecture
C’EST D’AILLEURS TRÈS DIFFÉRENT DE TON ARRIVÉE AU PARADIS
Cet après-midi-là, le 15 mars dernier, chacun de nous est déboussolé, confronté à un pêle-mêle inattendu de bonheurs, un puzzle de délices, un casse-tête de sucreries, une anthologie de sourires, un carnaval de gentillesses associé à une multitude d’égards. Je n’exagère rien. Oui, cela surprend, car après avoir tiré la porte vitrée de la salle des spectacles à Saint Georges-les-Coteaux, personne ne t’annonce ce brutal éden de félicités. Certes, en venant, tu espères ce moment de grâces, mais rien n’est garanti ! C’est d’ailleurs très différent de ton arrivée au paradis : à cet instant-là, alors que tu te présentes seul, debout, immobile face à la majestueuse double porte de perles et d’or qui s’ouvre, qu’alors tu découvres l’intensité d’une lumière nouvelle, que tu entends des voix cristallines qui chantent tes louanges, à ce moment précis, tu sais que, dès l’entrée, il t’est promis de vivre une absolue divine plénitude associée à une exaltation hors du commun.
Donc là, je viens de tirer cette fameuse porte vitrée, un peu trop lourde à mon goût. Je salue avec enthousiasme quelques têtes connues, oui vraiment des amis, avant de me fondre parmi les présents. Il faut le dire : ils sont géniaux ces hospitaliers. Eux seuls peuvent rassembler avec autant de talent, offrir avec envie plus d’un millier de délicieuses mignardises que vantent et vendent Diane, Céline, Geneviève et Béatrice, apprécier l’allant généreux de François qui pianote son accordéon et entraine gaiement l’assistance, accompagné de Jean-Louis à la basse profonde, s’essayer au délicat maniement du billard japonais de Patrice, voire son culbuto à moins de préférer le palet anglais, chantonner le petit vin blanc, être tel François-Pierre qui se plait à frotter avec rythme ses deux balais métalliques sur un cageot alors que les invités virevoltent sur « le plus beau tango du monde » susurrant avec tendresse à leur partenaire « c’est celui que j’ai dansé dans tes bras » se souvenant, avec émotion, d’une douce étreinte, pour enchaîner par une longue sarabande chantant à tue-tête « en voiture voyageurs, la chenille part toujours à l’heure ». Oui tous nos hôtes dansent, chantent et s’amusent. C’est une joie que de les voir ainsi entourés d’hospitaliers dévoués.
L’animation « Guinguette & Mignardises » plait au point que personne ne souhaite quitter les lieux. Tout le monde est sur un petit nuage, de celui qui te rapproche des félicités du paradis. Quant à moi, je bois aussi, deux verres de cidre, tout en me délectant des délicieuses mignardises, appréciant d’échanger avec chacun. Et de servir parfois, un peu, pas assez à mon goût, m’interrogeant alors sur ma promesse de paradis. « Tu pourrais mieux faire, Olivier ! » Puis par cascade, je m’imagine en quoi l’animation « Guinguette & Mignardises » serait différente dans les cieux, en présence de la multitude des élus.
Infatigable, mon esprit vagabonde toujours à cette incroyable perspective...
Olivier D.
Comments