Depuis des jours, les plus pessimistes d’entre nous ont l’intime conviction que notre animation sera un flop. Par courtoisie, ils n’en disent rien. Mais l’organisation des préparatifs laisse poindre une crainte réelle. Que faire, alors que la météo est sans concession : il pleuvra toute la journée ! Qui donc viendra ? Nous ne vendrons rien ...
C’est juste impensable !
Or, car c’est une évidence, un hospitalier est de nature confiante, généreuse. Pour peu qu’il implore les cieux... « Demande et tu obtiendras », « Celui qui cherche, trouve. »
Et donc, ce dimanche, il a fallu chercher le lieu du rendez-vous, le Jardin de la Paix au milieu de la charmante bourgade de Matha. D’emblée, cette clairière inspire. Le lieu est apaisant. Il porte bien son nom. Certes, il fait frisquet. C’est normal, à neuf heures du matin.
Pourvu qu’il ne mouille pas !
En peu de temps, tout s’organise avec méthode pour apporter le matériel, dresser les barnums, installer les tables. Puis, le ballet des porteurs de cagettes chargées de semis s’élance dans un même élan. Plantes et semis, œufs ou confitures, livres et jouets trouvent leur place. Pendant ce temps-là, Cédric, Jean-Louis, Jean-Luc et Charles s’affairent à terminer l’installation du bar. C’est l’heure d’apprécier enfin la pause-café accompagnée de son croissant ou pain au chocolat !
Entre les branches, le ciel est nuageux.
À dix heure trente, nous sommes une bonne quinzaine à nous éparpiller dans l’église Sainte Hérie pour la messe. Une annonce en fin de célébration suggère aux paroissiens de nous rejoindre. Le père Guy Aubertin sera dans les premiers à se rendre sur place, suivi de ses paroissiens. Joie, les stands ne désemplissent pas. Sourire, le beau temps est là.
Oui ! il semis à faire beau et doux.
Tout comme la nature se tend vers le ciel, je remarque des regards furtifs explorant surpris le ciel bleu, s’étonnant d’un soleil qui illumine le lieu. Tout va bien désormais : les tables se vident au fur et à mesure que la caisse se remplie. C’est une chance. Côté bar, puisque l’apéritif touche à sa fin, il est alors temps de partager son repas. Une belle et joyeuse tablée s’étire sur le chemin d’une allée formée d’arbres imposants. Entre les rires et les tintements de verre, je continue d’entendre la douce mélodie des chants d’oiseaux. Figé, je goûte cet instant rare où se mêle les forces d’une nature sereine, ici au jardin de la Paix, à la félicité d’un groupe heureux de se retrouver. L’harmonie est totale.
Alors, je réalise enfin LA condition ultime pour obtenir de magnifiques semis, ceux qui feront le bonheur du potager : une bienfaisante harmonie, tout simplement!
Olivier D.
Magnifique texte qui traduit une belle journée ! Même si le soleil ne brillait pas dehors du moins au début je suis sûr qu'il brillait dans les coeurs !!!